Avant de devenir maman, on vit presque dans un monde de désillusions !
Voici ce que je pensais vivre en tant que maman :
- Aimer chaque instant
- Recevoir beaucoup de soutien
- Être capable de jongler entre les différentes responsabilités
- Faire ce que j’ai toujours aimé faire sans ressentir de la culpabilité
- Faire l’expérience de la joie et de la gratitude tout le temps
La société dépeint souvent la maternité de manière idéalisée à travers les médias, la littérature et les normes culturelles.
Cela crée inévitablement des attentes irréalistes quant aux joies et à l’épanouissement de la maternité, tout en minimisant les défis et les sacrifices qu’elle implique.
Même la biologie évolutive joue un rôle dans l’idéalisation de la maternité, car les êtres humains sont conçus pour donner la priorité aux soins et aux comportements nourriciers afin d’assurer la survie de l’espèce.
Cette pulsion innée éclipse généralement les réalités pratiques de la parentalité.
De nombreuses femmes ont le désir profondément ancré de devenir mamans, alors elles idéalisent l’expérience de la maternité dans le cadre de leurs aspirations et de leurs rêves personnels.
Avant de devenir mère, elles sont souvent peu exposées aux réalités quotidiennes de la parentalité, en particulier aux aspects les moins prestigieux tels que le manque de sommeil, les crises de colère et les exigences constantes en matière de soins.
Sans expérience directe, il est facile de s’accrocher à des notions idéalisées de la maternité.
De plus, les pairs, les membres de la famille et la société exercent une pression pour que la femme se conforme à l’image idéalisée de la maternité, ce qui l’amène à intérioriser ces attentes et à négliger les complexités de ce rôle.
Parfois, l’idéalisation de la maternité sert de mécanisme de défense pour faire face aux incertitudes et aux angoisses qui entourent la parentalité.
En se concentrant sur les aspects positifs, les femmes se sentent souvent mieux préparées et plus confiantes dans leur capacité à relever les défis.
Or, le désir d’avoir un enfant et l’investissement émotionnel dans l’idée de la maternité peuvent éclipser la pensée rationnelle, conduisant les individus à romancer l’expérience et à négliger les pièges potentiels.
Pourquoi la réalité et l’illusion sont-elles si différentes ?
Voici ce que je ne pensais pas vivre en tant que maman :
- Me sentir isolée
- Avoir le sentiment d’avoir perdu ma liberté
- Vouloir revivre mon ancienne vie
- Ressentir de la culpabilité à propos de tout (ou presque)
- Ne pas avoir confiance en mes capacités parentales
La réalité de la maternité s’écarte souvent des attentes idéalisées à cause de l’imprévisibilité.
En effet, aucune préparation ne peut entièrement préparer quelqu’un aux défis quotidiens et aux surprises qui accompagnent l’éducation d’un enfant.
Des différences de tempérament aux circonstances imprévues, la réalité de la maternité est souvent bien plus complexe et nuancée que prévu.
De plus, les exigences physiques et émotionnelles de la maternité sont écrasantes.
Le manque de sommeil, les soins prodigués 24 heures sur 24 et la jonglerie constante avec de multiples responsabilités ont des répercussions sur le bien-être physique et mental, remettant en cause l’image idéale d’une maternité sereine.
De nombreuses mères manquent du soutien dont elles ont besoin, que ce soit de la part de leur partenaire, de membres de leur famille ou de structures sociétales telles que des services de garde d’enfants abordables.
En l’absence de systèmes de soutien adéquats, la maternité devient isolante et épuisante.
D’ailleurs, devenir mère implique souvent un changement d’identité important, les femmes doivent passer de leur rôle et identité antérieurs à celle de maman.
Ce changement peut être désorientant et difficile, en particulier lorsqu’il entre en conflit avec des notions préconçues de soi.
Malheureusement, les mères sont aussi souvent aux prises avec des sentiments de culpabilité et de doute, remettant en question leurs capacités et leurs choix alors qu’elles s’efforcent de répondre aux attentes de la société et à leurs propres idéaux intériorisés de la maternité.
Cette lutte interne exacerbe le fossé entre la réalité et l’illusion !
En fait, lorsque la réalité ne correspond pas aux attentes idéalisées, cela entraîne des sentiments de déception, de désillusion et même de ressentiment.
Enfin, les réalités financières liées à l’éducation d’un enfant peuvent être décourageantes, qu’il s’agisse du coût de la garde et de l’éducation des enfants ou de l’impact sur les opportunités de carrière et le potentiel de gain.
Ces préoccupations pratiques ajoutent du stress et de la tension à l’expérience de la maternité, en particulier pour celles qui n’étaient pas préparées aux implications financières.
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