3 Choses à ne jamais faire durant un tantrum

Un tantrum est un accès d’émotion soudain, intense et souvent incontrôlable, que l’on observe généralement chez les jeunes enfants.

Les crises de colère se caractérisent par des manifestations de frustration ou de détresse et s’accompagnent souvent de pleurs, de cris, de coups de pied, de coups de poing ou d’autres comportements perturbateurs.

Contrairement à ce que l’on pense, le tantrum fait partie intégrante du développement de l’enfant et prouve que l’enfant n’est pas capable d’exprimer ses sentiments ou de faire face efficacement à des émotions trop fortes.

Les causes des tantrums sont variées :

• La frustration

Les enfants sont souvent confrontés à des restrictions et à des limites fixées par les parents ou les personnes qui s’occupent d’eux pour leur sécurité et leur bien-être.

Lorsqu’ils se trouvent dans des situations où ils ne peuvent pas obtenir ce qu’ils veulent ou faire ce qui leur plaît, ils expriment leur frustration par des crises de colère.

• La surstimulation

Un excès d’informations sensorielles ou le fait d’être submergé par une situation entraînent généralement des tantrums.

• La fatigue

La fatigue ou le manque de sommeil peuvent rendre les enfants plus susceptibles de faire des crises de colère.

• La faim

La faim exacerbe les réactions émotionnelles des enfants et provoque des crises de colère.

• Le désir d’attention

Les tantrums sont un moyen pour les enfants d’attirer l’attention de leurs parents ou des personnes qui s’occupent d’eux.

Ils ont peut-être appris qu’en faisant une crise de colère, les adultes leur accordent plus d’attention, même si celle-ci est négative.

• Le manque de compétences en matière de communication

Si un enfant n’est pas en mesure d’exprimer verbalement ses besoins ou ses sentiments, il peut avoir recours aux crises de colère pour communiquer sa détresse.

• Le désir d’autonomie

Les tout-petits et les jeunes enfants développent leur sens de l’indépendance et leur désir de faire des choix par eux-mêmes.

Lorsqu’ils sont confrontés à des situations où leurs choix sont limités ou lorsqu’ils sont incapables de faire quelque chose par eux-mêmes, ils réagissent par un tantrum.

• L’imitation du comportement

Parfois, les enfants observent et imitent le comportement des autres, y compris les crises de colère.

S’ils constatent que les crises de colère attirent l’attention ou donnent certains résultats, ils peuvent essayer de les imiter.

Alors, quelles sont les trois erreurs à ne pas commettre durant un tantrum ?

1. Envoyer l’enfant dans sa chambre

Si vous mettez votre enfant au coin ou si vous l’envoyez dans sa chambre pour qu’il se calme, vous allez empirer la situation.

En effet, ce comportement engendre un sentiment d’abandon.

En faisant cela, vous dites à votre enfant :

• Je ne peux pas m’occuper de toi
• Tes émotions sont trop intenses
• Tu as tort de te sentir comme tu te sens
• Tu dois gérer cela tout seul

Le sentiment d’abandon est un état émotionnel intense qui survient lorsqu’un enfant perçoit qu’il a été laissé de côté, rejeté ou abandonné par quelqu’un qu’il aime profondément.

Il peut s’agir d’une émotion profonde et pénible, souvent caractérisée par des sentiments de :

• Solitude

L’enfant se sent isolé.

• Trahison

L’abandon peut être perçu comme une trahison parce que l’enfant compte sur son parent pour lui venir en aide.

• Rejet

L’enfant se sent mal aimé et il développe alors une faible estime de soi.

• Vulnérabilité

Le système de soutien de l’enfant s’effondre.

• Vide intérieur

L’enfant a l’impression d’avoir subi une perte importante dans sa vie.

• Anxiété

La peur d’être abandonné ou laissé de nouveau conduit à une augmentation de l’anxiété ou de l’insécurité.

• Chagrin

Les pleurs sont alors une suite logique d’un tantrum ignoré par les parents.

2. Prendre le comportement d’un enfant personnellement

Bien sûr, il est facile d’être blessé par le comportement de votre enfant.

Vous pensez que son comportement est la preuve que vous avez échoué comme parent.

Vous internalisez le tantrum et vous croyez qu’il est directement tourné contre vous.

Certes, il est important de faire de la réflexion de soi et de se remettre en question.

Cela vous permet de grandir et d’apprendre en tant que parent.

Mais il est également important de se rappeler que les émotions de votre enfant ne sont pas vos émotions.

Il a le droit d’être frustré, déçu ou bouleversé par vos limites.

Après tout, la frustration est une réaction émotionnelle naturelle que tous les individus éprouvent, quel que soit leur âge.

Les enfants sont des êtres humains avec leurs propres pensées, sentiments et désirs, et il est essentiel de reconnaître et de respecter leurs émotions, y compris la frustration.

Mais pourquoi ?

• Expression émotionnelle

Permettre aux enfants d’exprimer leur frustration les aide à comprendre et à mieux gérer leurs émotions.

• Développement de l’autonomie

Il s’agit d’une étape cruciale de leur développement, car ils apprennent à gérer leurs propres désirs et besoins tout en respectant les limites.

• Communication saine

Lorsqu’ils se sentent écoutés et compris, ils sont plus enclins à communiquer ouvertement et honnêtement à l’avenir.

• Compétences en matière de résolution de problèmes

Cela les aide à comprendre que tous les désirs ou souhaits ne peuvent pas être immédiatement satisfaits et qu’il est essentiel de trouver des moyens constructifs de faire face à la frustration.

Cependant, il est essentiel que les parents aident leurs enfants à gérer leur frustration de manière saine.

Les parents doivent écouter les sentiments de leurs enfants sans les juger et valider leurs émotions.

De plus, aider les enfants à développer des mécanismes d’adaptation sains pour faire face à la frustration, comme respirer profondément, faire une pause ou exprimer leurs sentiments par l’art ou l’écriture est sain.

Finalement, les parents peuvent s’assurer que leurs limites et leurs règles sont adaptées à l’âge de l’enfant et raisonnables.

Les enfants doivent se sentir en sécurité et soutenus lorsqu’ils expriment leurs émotions, même s’ils sont contrariés ou frustrés.

3. Essayer d’éviter les tantrums

Vous n’avez pas à marcher sur des œufs à cause de votre enfant.

Clairement, il y a des choses que l’on peut faire pour éviter les tantrums tout en satisfaisant les besoins de votre enfant.

Mais il ne faut pas faire des choses par désespoir pour empêcher notre enfant de ressentir ce qu’il ressent.

Ce type de comportement indique à votre enfant que :

• Il n’a pas le droit de se sentir triste ou déçu : il faut éviter ces sentiments
• Les parents feront tout et n’importe quoi pour rendre leurs enfants heureux

Éviter les crises de colère d’un enfant peut sembler un moyen pratique de maintenir la paix à court terme, mais cela peut avoir des conséquences négatives à long terme.

Bien qu’elle puisse temporairement calmer l’enfant, cette attitude peut avoir plusieurs conséquences indésirables :

• Renforcement d’un comportement négatif
• Mécanisme d’adaptation inefficace
• Contrôle des limites
• Retard du développement émotionnel
• Impact sur les relations
• Occasions d’enseignement manquées

Bien qu’il ne soit pas possible d’éviter complètement les tantrums, il existe des approches plus constructives pour les gérer :

• Restez calme
• Valider les émotions
• Fixez des limites
• Enseignez des stratégies d’adaptation
• Encouragez la communication

N’oubliez pas que l’art d’être parent implique un équilibre entre la compassion et la fermeté.

Or, le fait d’aborder les crises de colère avec compréhension et conseils peut favoriser un développement émotionnel sain chez les enfants.

Conclusion

Les crises de colère font partie du développement normal d’un enfant, en particulier chez les tout-petits qui apprennent à gérer leurs émotions et à affirmer leur indépendance.

Cependant, il est essentiel que les parents et les personnes qui s’occupent des enfants les aident à apprendre des moyens plus sains d’exprimer leurs émotions et de faire face à la frustration au fil du temps.

Enseigner aux enfants des techniques de communication, leur fournir un environnement structuré et fixer des limites claires peuvent contribuer à réduire la fréquence et l’intensité des crises de colère.

Il est important de rester patient, compréhensif et de soutenir l’enfant lorsqu’il fait des crises de colère, car il est encore en train d’apprendre à réguler ses émotions et son comportement.

Si les crises de colère deviennent graves ou persistantes, ou si elles s’accompagnent d’autres problèmes de comportement, il peut être utile de consulter un pédiatre ou un spécialiste du développement de l’enfant.

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