Bien entendu, quand vous avez un enfant, vous faites tout votre possible pour prendre soin de lui au mieux. Vous ne voulez pas qu’il lui manque quelque chose.
Que ce soit le dernier jouet à la mode, votre amour ou votre attention, vous lui donnez tout. D’ailleurs, vous vous inquiétez également de la façon dont vous l’élevez.
En effet, vous ne voulez pas qu’il devienne quelqu’un d’égoïste, méchant ou agressif. Et je ne parle pas des besoins primaires auxquels vous répondez.
Constamment, vous vous inquiétez de savoir s’il a faim ou soif. Est-ce qu’il a froid ? Chaud ? Se sent-il aimé et compris ? Bref, avoir un enfant est une charge mentale impressionnante.
Et tant que vous n’êtes pas parent, vous ne vous en rendez même pas compte.
Mais je vais vous révéler quelque chose. Je sais que vous êtes persuadée que consacrer tout votre temps à votre enfant fait de vous une bonne mère. Quelqu’un d’altruiste, gentil et généreux.
Mais ce n’est pas le cas. Quand vous faites toujours passer les besoins des autres avant les vôtres (même si ce sont ceux de votre enfant), vous êtes au bord de la maltraitance.
Oui, vous maltraitez votre corps et votre santé mentale. Vous ne prenez pas le temps de prendre soin de vous. Et les conséquences peuvent être néfastes pour vous, mais aussi pour votre enfant.
Lisons l’histoire de deux mamans pour mieux comprendre
Pour que vous compreniez mieux de quoi on parle, je vais vous donner deux exemples. Vous allez voir que dans ces deux cas, la négligence de la maman vis-à-vis d’elle-même ne va pas vous sauter aux yeux.
Pourtant, quand ce genre de schéma se reproduit constamment, cela devient usant.
Pauline, 32 ans, maman d’un petit Raphaël de 3 ans
Hier, ma meilleure amie est venue me rendre visite. Je passe toutes mes journées seule avec mon fils de 3 ans, donc j’étais ravie.
J’ai mis tous les jouets de Raphaël sur le tapis du salon et je lui ai apporté son livre de coloriage préféré. Je lui ai expliqué que maman allait boire le café avec son amie pendant qu’il joue tranquillement et qu’on le regarde.
Pendant les cinq premières minutes, tout allait bien. Puis, Raphaël a exigé plus d’attention. Il a ramené son livre de coloriage et ses crayons sur la table et a demandé à ce qu’on colorie avec lui.
J’ai essayé de lui faire comprendre que maman avait le droit de se reposer un petit peu avec son amie, mais il n’a rien voulu entendre.
Il a fait une crise de colère et, bien entendu, j’ai cédé. On s’est toutes les deux mises à colorier avec lui. La conversation s’est arrêtée et toute l’attention s’est tournée vers Raphaël.
J’étais tellement déçue…
Carole, 28 ans, maman de deux enfants de 4 et 6 ans
Tous les jours, je rentre épuisée du travail. Mais, tous les jours mes enfants me demandent de jouer avec eux dès que je franchis le pas de la porte.
À plusieurs reprises, j’ai essayé de leur expliquer que j’avais simplement besoin d’une demi-heure pour me vider la tête et boire mon café.
Mais, ça n’a rien changé. Leur papa a le droit de regarder les informations en silence, mais maman doit constamment être sur le qui-vive.
Il est temps de briser les deux mythes les plus courants :
1. Une maman n’est pas obligée de constamment faire des sacrifices pour son enfant.
2. Être une bonne mère ne signifie pas toujours faire passer les besoins de son enfant avant les siens.
Dès la naissance, les besoins d’un enfant sont énormes. Après tout, il est sans défense ! Alors, vous le nourrissez toutes les heures, restez physiquement en contact avec lui pour créer un lien affectif et émotionnel, changez sa couche, bercez, etc.
Et surtout vous l’aimez ! Lorsque vous êtes dans cette phase de votre vie, vous faites bien entendu beaucoup de sacrifices. Vous travaillez beaucoup, mais ne dormez pas suffisamment.
Durant cette période, les besoins de votre bébé sont tels qu’il ne peut pas les assouvir seul. Donc il est tout à fait normal que vous soyez présente constamment pour vous assurer son bien-être.
Cependant, quand l’enfant grandit, arrive à ses 3, 4 ou 10 ans, les choses doivent changer. Et je ne parle même pas de la préadolescence ou de l’adolescence.
En effet, vous devez retrouver une vie saine. Ce qui signifie que vous devez dormir, manger et prendre soin de vous afin d’avoir un équilibre mental.
Une maman qui veut que son enfant de 3 ans dorme dans son lit n’est pas égoïste !
Une maman qui veut parler tranquillement au téléphone devant son enfant de 6 ans n’est pas malveillante.
Et une maman qui veut s’inscrire à un cours de fitness sans son enfant de 10 ans (même s’il l’exige et pleure) n’est pas cruelle.
Aimer son enfant ne signifie pas que vous n’avez pas le droit de vous aimer aussi.
Bien entendu, votre enfant est la personne la plus importante de votre vie. Mais est-ce que ça veut dire que vous n’êtes pas également importante ?
Sûrement pas ! Vous avez le droit de prendre du temps pour vous. Votre bien-être est essentiel, pour vous comme pour votre enfant. En effet, si vous vous sentez reposée, détendue et bien, vous serez une meilleure mère.
De plus, vous allez apprendre à votre enfant qu’il est extrêmement important de faire de son bien-être et de son bonheur des priorités. Et à mon sens, c’est une leçon essentielle, voire vitale.
Selon les situations et l’âge de l’enfant, vous allez bien évidemment devoir faire passer ses besoins avant les vôtres. Mais cela ne doit pas devenir une obligation, une constance.
Qu’est-ce qui est acceptable et qu’est-ce qui ne l’est pas ?
Vous vous demandez sûrement où se trouve la limite. Eh bien, elle n’est pas difficile à repérer. Les besoins émotionnels de votre enfant doivent être satisfaits.
Mais si vous voyez qu’il cherche de l’attention par des comportements négatifs, vous devez y mettre un stop.
Prenons des exemples
Ces trois situations sont acceptables :
1. L’enfant est petit et il a du mal à gérer ses émotions. Il se trouve dans une situation difficile ou incomprise et vous abandonnez tout ce que vous faites pour le rassurer.
2. Vous vous rendez compte que ce que vous demande l’enfant est extrêmement important pour lui, alors vous oubliez votre fatigue et lui consacrez toute votre attention.
3. Votre enfant dort avec vous parce que vous passez tous les deux de meilleures nuits ainsi.
Ces trois situations ne sont pas acceptables :
4. Votre enfant dort avec vous, mais ni votre partenaire ni vous réussissez à bien vous reposer ou profiter de votre vie intime.
5. Vous interrompez ce que vous faites ou votre repos, à chaque fois que votre enfant vous demande quelque chose.
6. Quand vous ne pouvez pas offrir un jouet à votre enfant ou ce dont il a besoin à un moment précis, vous vous sentez coupable.
Quelles sont les conséquences pour votre enfant ?
Lorsque vous montrez à votre enfant que vous êtes prête à faire tout ce qu’il exige, dès qu’il l’exige, sans prendre en compte vos propres besoins, vous allez lui indiquer la mauvaise voie à suivre.
Plus grand, l’enfant va :
1. Manquer de patience : il va toujours vouloir tout, tout de suite.
2. Faire preuve de frustration : l’enfant va manquer de tolérance et se laisser porter par la colère.
3. Manquer de contrôle : il va se laisser porter par ses impulsions.
4. Être fainéant : si vous faites toujours tout à sa place, il ne va pas développer des habitudes de travail et il va être réticent à faire des efforts.
5. Avoir l’abandon facile : votre enfant ne va pas persévérer dans les activités ou le travail. Au moindre obstacle, il va abandonner.
6. Faire preuve d’égoïsme : par rapport à ses amis, il va être beaucoup plus égocentrique. Ce qui peut donner naissance au narcissisme.
7. Manquer d’empathie : comme ses besoins ont toujours été satisfaits, il ne va pas se préoccuper des autres et de leurs besoins. Et il ne comprendra pas pourquoi/comment les autres souffrent ou manquent de quelque chose.
8. Manquer de compétences sociales : il va avoir du mal à se faire des amis ou à les garder.
9. Être peu sûr de lui : même s’il sera confiant par rapport à son apparence, il souffrira également d’anxiété.
Mes conseils pour reprendre le dessus
Maintenant que vous savez que votre comportement altruiste extrême peut être néfaste pour votre enfant et vous, voici mes 4 conseils pour apprendre à prendre soin de vous sans culpabiliser.
1. Développez la volonté de reconnaître vos besoins, même les plus élémentaires.
Lorsque vous êtes très fatiguée, que vous avez faim ou que vous avez besoin d’être seule, promenez-vous, prenez un café avec une amie.
2. Rappelez-vous qui vous êtes.
N’oubliez pas que devenir parent ne signifie pas que vous avez cessé d’être une partenaire, une amie, une sœur ou une personne qui aime son travail, qui aime courir, etc.
3. Faire une liste des priorités.
En fonction de l’âge de l’enfant et des circonstances, fixez des priorités.
Votre enfant veut que vous chantiez avec lui, mais vous êtes fatiguée. Donc vous refusez pour pouvoir lire un peu.
L’enfant sera-t-il insatisfait à cause de cela ? Eh bien oui, pendant un instant. Mais il ne lui manquera rien donc ce n’est pas très grave.
Votre enfant s’est finalement endormi, vous êtes fatiguée, mais vous avez un tas de vaisselle à faire. Vous ne voulez pas demander de l’aide, car vous pouvez le faire.
Eh bien, optez d’abord pour une petite sieste. Ensuite, demandez à votre partenaire de vous donner un coup de main.
4. Vous n’avez pas de super-pouvoirs.
Ce n’est pas parce que vous êtes devenue mère que vous avez acquis des pouvoirs surnaturels. Alors, demandez de l’aide à vos proches et laissez votre enfant ressentir un peu d’insatisfaction. Après tout, ça n’a jamais fait de mal à personne !
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