Skip to Content

Je suis une maman égoïste et fainéante, vous voulez savoir pourquoi ?

Je suis une maman égoïste et fainéante, vous voulez savoir pourquoi ?

Je suis une mère paresseuse.

De plus, je suis égoïste et négligente. Vous voulez savoir pourquoi ?

Eh bien, parce que je veux que mes enfants soient indépendants, entreprenants et responsables. L’enfant doit avoir la possibilité d’afficher ces qualités.

En travaillant à la maternelle, j’ai vu des exemples de soins parentaux excessifs. Je me souviens particulièrement de Paul, trois ans.

Ses parents attentionnés pensaient qu’il devait toujours manger de tout, sinon il perdrait du poids. Je ne sais pas comment ils le nourrissaient à la maison, mais il est venu nous voir avec un trouble de l’appétit évident.

Il mâchait et avalait machinalement tout ce qu’on lui donnait. Nous devions le nourrir, car « il ne peut toujours pas manger seul ». Et donc je le nourris le premier jour et je ne remarque aucune émotion sur son visage.

Je lui donne de la purée – il ouvre la bouche, mâche, avale. Je dois dire que le cuisinier de notre jardin d’enfants ne l’a pas super bien préparé. Beaucoup d’enfants n’ont pas voulu en manger ce jour-là (et je les comprends parfaitement). Paul a presque tout mangé.

Je lui ai demandé : « Tu aimes la purée ? ».

« Non. »

Et il continuait à ouvrir la bouche, mâcher et avaler.

 » Si tu n’aimes pas ça, ne mange pas !  » Les yeux de Paul se sont ouverts en grand. Il était émerveillé !

Il n’avait aucune idée qu’il pouvait faire ça. Au début, Paul jouissait du droit de ne pas manger et ne consommait que de la compote. Puis, il s’est mis à chercher un complément à ce qu’il aime.

Il a commencé à dire à voix haute ce qu’il aime et ce qu’il n’aime pas manger. 

Peu à peu, il a obtenu son indépendance et il était ravi. Après cela, nous avons arrêté de le nourrir, car la nourriture est un besoin naturel. Et quand un enfant a faim, il ne fait que manger.

Nous avons eu un autre cas. Un autre enfant (Simon) attendait toujours qu’on l’emmène aux toilettes. Il n’y allait jamais seul et n’était même pas capable de dire quand il avait besoin de faire la petite ou la grosse commission.

Donc, il attendait et il faisait pipi dans son pantalon. Ensuite, il continuait à jouer. Je le regardais et je me demandais s’il allait prévenir quelqu’un, demander de l’aide ou chercher à être changé.

Mais non ! Il ne disait rien. Comme avec le cas de Paul, nous avons réussi à résoudre ce problème en une semaine, simplement en parlant avec ce petit garçon. 

En voyant tout cela, j’ai décidé que la meilleure option pour moi était de devenir une mère paresseuse.

À un moment donné, je suis devenue paresseuse pour nourrir mes enfants. À l’âge d’un an, je poussais leur cuillère et m’asseyais à côté d’eux pour manger. À un an et demi, ils cherchaient déjà une fourchette.

Aller aux toilettes est aussi un besoin naturel. Simon l’a accompli dans son pantalon. Sa mère nous disait de l’emmener aux toilettes toutes les deux heures. « À la maison, je le mets sur le pot et je le tiens jusqu’à ce qu’il finisse. »

Au bout d’une semaine, le problème a été résolu.

J’ai fait pipi !

Simon a annoncé fièrement à tous ses camarades de classe.

Je suis une mère paresseuse.

Le week-end, j’aime dormir le matin. Un samedi, je me réveille vers 11 heures. Mon fils de deux ans et demi regarde un dessin animé et mâche du pain d’épice. Il a allumé la télévision seul et a trouvé un en-cas, en attendant le petit déjeuner.

Et l’aîné, qui a huit ans, n’est plus à la maison. La veille au soir, il a reçu l’autorisation d’aller au cinéma avec un ami et ses parents. Je lui ai dit que je n’avais pas du tout envie de me lever tôt. 

Et s’il voulait aller au cinéma, il devait mettre son alarme et se préparer seul. Il a eu beaucoup de mal à s’endormir…

Bien sûr j’ai aussi fait sonner mon réveil, je l’ai écouté se préparer et fermer la porte. Ensuite, j’ai envoyé un message aux parents qui l’attendaient pour leur demander de m’informer quand il arrivera chez eux.

Mais tout ça, mon enfant ne l’a pas vu.

D’ailleurs, j’ai aussi la flemme de vérifier les cartables de mes enfants.

Voilà pourquoi je ne vérifie pas si tout ce dont ils ont besoin pour l’école est dans leur cartable.

  • Est-ce qu’ils ont leurs livres ?
  • Est-ce qu’ils ont fait leurs devoirs ?
  • Ont-ils mis les serviettes à sécher après la piscine ?
  • Est-ce qu’ils ont un contrôle à préparer ?

En fait, j’ai même la flemme de jeter la poubelle. Alors, quand ils partent pour l’école, ils la jettent dans la benne en bas de la rue.

Pour être tout à fait honnête, j’ai même l’audace de demander à mes enfants de me faire un thé. Quand je travaille sur mon ordinateur, je leur demande aussi de m’apporter des chaussons si j’ai froid.

Et j’ai l’impression que je vais devenir de plus en plus paresseuse avec l’âge.

Et vous savez ce qui me pousse à me comporter ainsi ? En dehors des cas de Paul et Simon mentionnés ci-dessus, j’ai remarqué que mes enfants changeaient complètement d’attitude quand leur grand-mère venait nous voir.

Cette transformation était choquante !

Tout d’un coup, mon aîné oubliait qu’il savait faire ses devoirs seul ou qu’il était capable de réchauffer son assiette comme un grand.

Il ne savait plus où était son pyjama ni quel chemin il devait emprunter pour aller à l’école.

Bref, il a oublié tout ce qu’il a appris.

Une nuit, il a même refusé de dormir seul, car il avait peur de noir. Ce qui était une révélation pour moi puisqu’il n’avait jamais rien dit à ce sujet auparavant.

En fait, il voulait que sa grand-mère s’assoit sur lit jusqu’à ce qu’il s’endorme.

Et je ne vous parle que des changements qui m’ont le plus marqué.

Tout a été chamboulé par l’arrivée de la grand-mère. Et vous savez pourquoi ?

Parce que grand-mère n’est pas paresseuse !

Le secret qui se cache derrière tout ça est simple : les enfants sont dépendants des parents quand c’est plus pratique pour les adultes.

À lire aussi : École et éducation des années 70 et aujourd’hui : vraiment un progrès ?

Pourquoi mettre un terme à une relation peut être la meilleure chose pour vous

Il s’est avéré que le Prince charmant n’était en fait rien d’autre qu’une définition plutôt fidèle du psychopathe.
Voilà ce qui t’attend si tu restes dans une relation amoureuse avec un homme toxique!