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Votez pour la pire phrase qu’on peut entendre en tant que femme

Votez pour la pire phrase qu’on peut entendre en tant que femme

Tu ne les oublies jamais vraiment…

Ces phrases, souvent déguisées en blagues, en conseils ou en compliments tordus, se déposent quelque part dans ton corps comme une éraflure invisible.

Personne ne les voit, mais toi, tu sens encore la brûlure.

Parfois, elles sortent de la bouche d’un inconnu dans la rue.

Parfois, elles viennent d’un collègue, d’un oncle, d’un patron ou même d’un homme que tu aimes.

Elles sont dites avec le sourire, presque toujours sur le ton de la légèreté.

Et pourtant, elles laissent un goût amer.

Une impression d’être remise à ta place.

Pas celle que tu occupes réellement, mais celle qu’on veut te faire endosser : douce, jolie, docile, disponible.

Quand quelqu’un te dit « Tu devrais sourire plus », il ne cherche pas à comprendre comment tu te sens réellement.

Il te rappelle simplement que ton visage, ton humeur, ton corps sont supposés être agréables à regarder.

Peu importe ce que tu vis. Peu importe si tu traverses une journée difficile ou si tu es simplement en paix dans ton silence.

Cette phrase, à elle seule, résume le poids de ce qu’on attend de toi : que tu fasses plaisir, même quand tu n’en as pas la force.

Même quand tu n’en as pas l’envie !

Et ce n’est qu’un exemple. Car ces phrases-là, tu en as entendu des dizaines.

Certaines t’ont surprise, d’autres t’ont paralysée, d’autres encore t’ont mise en colère bien plus tard, une fois le choc passé.

Ce n’est pas toujours ce qui est dit qui te blesse.

C’est ce que ça sous-entend. Ce que ça piétine. Ce que ça efface.

Ton droit à être complexe. Ton droit à exister sans justification et ton droit à ne pas être modelée selon des attentes absurdes.

Pourquoi ces phrases font mal

Ce qu’on appelle des « petites phrases » sont, en réalité, des rappels constants que ton corps et ton comportement sont scrutés.

Jugés. Corrigés. Elles insinuent que tu n’es jamais vraiment assez ou alors trop.

Trop directe, trop froide, trop sensible, trop ambitieuse, trop maquillée, pas assez féminine.

À force de les entendre, tu ne les oublies plus.

Elles finissent par s’incruster dans ton quotidien, dans ton langage intérieur.

Parfois, tu anticipes même ce qu’on va dire, avant que les mots ne sortent.

Et tu t’ajustes, tu arrondis les angles, tu souris, tu t’excuses. Sans même t’en rendre compte.

Ces phrases font mal parce qu’elles sont faussement inoffensives.

On te dira que tu exagères. Que ce n’est qu’une remarque.

Qu’il ne faut pas tout prendre au premier degré.

Et c’est là que ça devient encore plus pernicieux.

Parce que tu te retrouves à douter de ta propre réaction.

Dramatises-tu ? Est-ce que tu devrais rire avec eux ?

Est-ce que tu passes pour une hystérique parce que tu refuses de laisser passer ?

C’est précisément ce doute qu’elles sèment en toi qui les rend puissantes. Et toxiques…

Un exemple précis reste en tête.

Cette réunion où tu as proposé une idée claire, pertinente, construite.

Et ce collègue qui t’a regardée avec un petit sourire et t’a lancé : « T’as pas besoin d’être agressive, hein. »

Tu n’étais pas agressive et tu étais juste compétente.

Mais dans sa bouche, ton assurance était une menace. Une déformation.

Un défaut qu’il fallait corriger. Alors, tu t’es tue. Ou tu as rigolé. Ou tu as baissé le ton.

Et plus tard, tu t’es demandé pourquoi tu t’es sentie humiliée alors que tu n’avais rien fait de mal.

Ce que ça dit vraiment de toi

Voilà pourquoi on ne peut plus laisser passer.

Voilà pourquoi on en parle.

Parce qu’il ne s’agit pas de simples maladresses.

Il s’agit d’une forme de violence douce, banale, quotidienne, qui conditionne ton rapport à toi-même.

Qui te pousse à faire attention à tout.

À ta posture, à ton ton de voix, à ton look, à ton vocabulaire.

Tu vis dans un espace où ton existence est toujours soumise à validation.

Et ces phrases, au lieu de t’aider à t’affirmer, te rappellent que tu dois rester à ta place.

Elles n’expriment pas ton inadéquation. Elles exposent leur inconfort face à ta liberté.

Chaque fois que tu prends de la place, que tu dis non, que tu ne souris pas, que tu ne fais pas ce qu’on attend de toi, ces phrases tentent de te faire reculer.

Elles sont là pour recadrer. Pas pour comprendre.

Elles ne sont pas des ponts vers toi. Ce sont des barrières !

Et si tu ne les franchis pas avec le bon ton, la bonne robe, la bonne posture, on te le fera payer par une de ces phrases, bien placée, bien aiguisée.

Sondage : quelle est la pire ?

Aujourd’hui, tu vas voter.

Parce que tu en as assez. Parce que tu sais exactement laquelle t’a le plus blessée.

Celle que tu entends encore résonner dans ta tête.

Celle qui t’a fait sentir petite, fausse, exagérée, déplacée, inexistante.

Voici les quinze phrases que beaucoup de femmes entendent encore.

Certaines te seront familières.

D’autres, tu ne les as peut-être jamais entendues, mais tu sais ce qu’elles signifient.

À toi de désigner la pire.

  1. Tu devrais sourire plus.
  2. Ce sont tes hormones ?
  3. Une femme qui s’affirme, ce n’est jamais sexy.
  4. T’es trop jolie pour être aussi intelligente.
  5. Habille-toi de manière plus féminine, non ?
  6. Tu ne veux pas d’enfants ? Tu changeras d’avis.
  7. Faut choisir : la carrière ou la famille.
  8. C’est ton copain qui t’autorise à sortir habillée comme ça ?
  9. T’es trop sensible, tu prends tout à cœur.
  10. Une femme au pouvoir, ça fait peur.
  11. T’as de la chance d’être jolie, ça aide dans la vie.
  12. Une fille comme toi, ça ne devrait pas être célibataire.
  13. Tu fais un peu garçon manqué, non ?
  14. T’as tes règles ou quoi ?
  15. Si tu ne veux pas te faire draguer, t’as qu’à pas t’habiller comme ça.

Tu peux voter dans les commentaires. Tu peux mettre un chiffre ou tu peux mettre un émoji.

D’ailleurs, tu peux même en ajouter une seizième si aucune ne reflète ta propre expérience.

Ce n’est pas juste une manière de réagir. C’est une manière de reprendre ta voix.

Celle qu’on a essayé de réduire à des sourires forcés et des silences polis.

Et si tu hésites encore à participer, rappelle-toi ceci : en parlant, tu n’es pas en train de te plaindre.

Tu es en train de nommer ce qui t’a blessée.

Ce que beaucoup ont tenté d’étouffer en te disant que « ce n’était rien ».

Ton ressenti est légitime. Ta voix mérite d’être entendue.

Chaque mot que tu choisis de ne plus tolérer est un pas vers ta liberté.

Reprendre le pouvoir sur ta voix

Il ne s’agit pas de faire la guerre à ceux qui les prononcent.

Il s’agit de mettre des limites. De dire stop. De refuser l’habitude.

Parce qu’à force de banaliser ces phrases, on finit par croire qu’elles font partie du décor.

Or, elles sont le décor que tu n’as pas choisi.

Et tu as le droit, aujourd’hui, de le repeindre selon tes propres couleurs.

Tu n’as pas à tout excuser. Tu n’as pas à tout encaisser.

Et surtout, tu n’as pas à te taire. Ce que tu as vécu compte.

Ce que tu ressens compte. Et ce que tu refuses désormais comptera encore plus.

Conclusion

Tu n’as pas besoin de permission pour être toi.

Pas besoin d’autorisation pour ressentir, t’indigner, dire non ou t’éloigner de ce qui te rabaissait sous couvert d’humour ou de « bon conseil ».

Toutes ces phrases, tu les as trop longtemps encaissées sans les contester, peut-être par peur de paraître « trop » ou de déranger.

Mais aujourd’hui, tu as le droit d’en faire quelque chose.

De les nommer, de les dénoncer, de ne plus les laisser passer.

Refuser ces mots, ce n’est pas être susceptible.

C’est être consciente. Ce n’est pas être fragile. C’est être lucide.

Tu n’es pas là pour arranger les autres.

Tu n’es pas là pour correspondre à leurs clichés ou les rassurer dans leur inconfort.

En fait, tu es là pour vivre pleinement, sans devoir te diminuer ou t’excuser d’exister comme tu es.

Et chaque fois que tu oses répondre, chaque fois que tu expliques, que tu remets quelqu’un à sa place, que tu votes, que tu ouvres la bouche ou que tu choisis le silence stratégique, tu reprends une part de ton pouvoir.

Un pouvoir que personne ne t’a offert, mais que tu décides enfin de t’accorder à toi-même.

Ces phrases ne t’ont pas définie. Mais le fait que tu les refuses, oui.

C’est ça, ta force. C’est là que commence ta libération.

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