Je vous vois déjà en train de grincer des dents ! Mais avant de juger, laissez-moi vous mettre les choses en perspective.
On peut dire qu’une femme vénale est une femme qui est prête à se compromettre d’une façon ou d’une autre pour l’argent ou pour un intérêt quelconque.
On parle principalement de femme vénale dans le domaine de l’amour. Alors, on considère que ce genre de femme « se vend », vend ses atouts, vend son amour pour avoir une sécurité financière.
Bref, une femme vénale est une femme qu’on peut corrompre !
À mon époque (hum hum… dire ça me donne l’impression que je suis vieille !), quand on rencontrait un homme, on ne savait pas quel était son statut professionnel ou s’il avait de l’argent ou pas.
Cela fait dix ans que je suis mariée et je me rappelle très bien le jour où j’ai rencontré mon mari. On attendait tous les deux sur le quai de la gare et une vieille dame s’est adressée à lui et lui a demandé, « jeune homme, est-ce que tu peux aller vérifier combien de retard a le train ? ».
Il s’est retourné vers elle et lui a répondu, « Madame, qu’il soit en retard de dix minutes ou d’une heure, on est obligés d’attendre ». J’étais pliée de rire. Et ça a été le début de notre histoire.
Il nous a fallu un mois pour aborder le thème de l’argent ou du statut professionnel. Bien entendu, on savait ce que faisait l’autre, mais pas en détail. Et on ne savait pas combien ce boulot rapportait d’argent.
Je ne savais même pas ce qu’était une femme vénale.
Aujourd’hui, j’ai l’impression que c’est le premier sujet qu’on aborde ou qu’on recherche sur les réseaux sociaux.
Waouh ! Il est beau, mais il fait quoi dans la vie ?
Deux de mes collègues sont célibataires. J’ai donc une place privilégiée pour observer leur quête de l’homme parfait. Et aucune conversation ne contourne le sujet de la profession.
Elles ne veulent pas sortir avec quelqu’un qui travaille comme serveur ou homme de ménage. Elles cherchent quelqu’un qui va pouvoir leur offrir tout ce qu’elles désirent.
En fait, elles veulent un mari qui va gagner suffisamment sa vie pour qu’elles puissent arrêter de travailler ou, au moins, ne jamais s’inquiéter pour leur futur.
D’ailleurs, soyez honnêtes : est-ce que vous n’avez jamais pensé au fait que votre vie serait bien plus facile si votre mari était plein aux as ?
Qu’est-ce qui vous a empêché de courir après quelqu’un de plus riche ? Est-ce votre sens moral qui vous a poussée à choisir l’amour ? Ou est-ce que vous n’avez jamais eu la chance de croiser le chemin d’un homme riche ?
Quand vous regardez autour de vous, que voyez-vous ? Combien de vos amies sortent avec des hommes bien plus âgés ? Ou combien de vos amies ont épousé des hommes avec qui elles n’ont rien en commun ?
Pensez-vous que ces femmes sont vraiment heureuses ?
Pour ma part, il est impensable d’imaginer la vie avec un autre homme que mon mari. On est parfaitement compatibles. Mais certaines femmes trouvent leur bonheur dans l’argent, les possessions et le statut social.
Mais les questions que je me pose sont les suivantes : est-ce que l’amour leur manque ? Est-ce qu’elles finissent par tomber amoureuses de ces hommes parce qu’ils sont riches ?
La femme vénale est-elle dépourvue de cœur ? Ou choisit-elle simplement de ne pas l’écouter ?
L’une des conclusions les plus solides de la psychologie de l’évolution est l’observation que les hommes et les femmes diffèrent dans les caractéristiques qu’ils préfèrent chez leurs partenaires potentiels.
Étude après étude, pays après pays, les psychologues constatent invariablement que les hommes préfèrent nettement l’apparence aux ressources, tandis que les femmes privilégient les ressources à l’apparence.
Mais comment expliquer cette différence entre les sexes ?
L’explication standard de la psychologie de l’évolution est connue sous le nom de théorie des préférences évoluées, et se présente comme suit.
Les hommes recherchent des femmes fertiles et en bonne santé, capables de porter une progéniture de qualité. Comme la fertilité des femmes augmente à la fin de l’adolescence et atteint son maximum au milieu de la vingtaine, les hommes préfèrent les femmes de cette tranche d’âge. Bien évidemment !
En revanche, selon cette théorie, les femmes sont naturellement désavantagées lorsqu’il s’agit d’acquérir des ressources. Elles sont physiquement plus faibles que les hommes, et leur mobilité est entravée par la grossesse et l’éducation des enfants.
Les femmes dépendent donc des hommes pour subvenir à leurs besoins et à ceux de leurs enfants, et c’est pourquoi elles privilégient les ressources plutôt que l’apparence chez un partenaire potentiel.
Malgré tout, on peut clairement dire que cette théorie ne correspond pas vraiment à la réalité de l’évolution humaine. Il est clair que les femmes ne dépendent pas des hommes pour subvenir à leurs besoins dans un environnement adapté à l’évolution.
Et cela signifie qu’il ne devrait pas y avoir de préférence évoluée des femmes pour les hommes fournissant des ressources par rapport à ceux qui ont un bon physique. C’est ce que fait une femme vénale.
Si les femmes ont une préférence évoluée pour un partenaire, ce devrait être pour les hommes costauds. Et c’est exactement ce qu’elles recherchent lorsqu’elles sont à la recherche d’un partenaire à court terme.
Il y a vingt ans, la théorie du rôle social comme alternative à la théorie des préférences évoluées pour expliquer les différences observées entre les sexes en matière de préférences pour le partenaire a fait un boom.
Selon la théorie du rôle social, la préférence des femmes pour les ressources plutôt que pour l’apparence est une réponse à l’organisation sociale actuelle plutôt qu’un produit de notre passé évolutif.
Lors de la transition entre la recherche de nourriture et l’agriculture, les rôles des hommes et des femmes dans la société ont changé.
Le labourage de la terre et l’élevage des animaux exigent une grande force physique, ce qui fait que l’approvisionnement en nourriture est le travail de l’homme.
Le rôle des femmes était alors relégué aux tâches domestiques telles que la garde des enfants, la cuisine et le nettoyage, ainsi qu’aux activités artisanales telles que le tissage et la vannerie.
Comme les femmes ne pouvaient plus se nourrir elles-mêmes, elles devaient dépendre des ressources de leur mari. De plus, ce n’est que sous l’agriculture que l’on commence à voir la stratification de la société entre riches et pauvres.
Et une fois que la civilisation complexe est apparue, les hommes les plus riches n’étaient plus ceux qui travaillaient eux-mêmes la terre. Mais plutôt les propriétaires terriens, les marchands, les bureaucrates et les prêtres. Des professions qui ne nécessitaient pas une grande force physique.
Les femmes étaient donc réellement contraintes de choisir entre un beau mari et la pauvreté ou un compagnon médiocre et une vie confortable. Et voilà la naissance de la femme vénale.
À la fin du XXe siècle, les femmes ont fait de grands progrès pour retrouver l’égalité des sexes qu’elles avaient perdue avec l’avènement de l’agriculture.
Ainsi, la théorie du rôle social prévoit que les préférences des femmes en matière de compagnons devraient revenir vers la recherche de ressources dans la mesure où elles ne dépendent plus des hommes pour subvenir à leurs besoins
En d’autres termes, dans les cultures où les femmes jouissent d’une plus grande liberté économique et politique, elles accordent moins d’importance aux ressources et davantage à l’apparence lorsqu’elles envisagent des partenaires potentiels.
Malheureusement, dans les faits, les femmes continuent de préférer les hommes riches. En fin de compte, la question de savoir pourquoi il existe des différences entre les sexes dans les préférences d’accouplement n’a toujours pas été tranchée.
La femme vénale, un problème de société ?
Pendant des années, on pensait que les couples s’unissaient exclusivement dans leur groupe social. Les employées trouvaient un mari qui était également employé.
Les femmes issues de familles riches choisissaient des hommes tout aussi riches. D’ailleurs, combien de films hollywoodiens avez-vous qui racontaient l’histoire d’une femme de ménage qui fait tourner la tête à son patron (pst Jennifer Lopez) ?
Et cette histoire est toujours présentée comme quelque chose qui relève du miracle.
Mais, dans la réalité, les femmes en ont marre d’être limitées par leur statut social. Donc, il est compréhensible que des personnes qui ont grandi dans la pauvreté ou même dans une famille « moyenne » cherchent à avoir une meilleure vie.
Malheureusement, le problème avec ce phénomène est qu’on en oublie les valeurs morales. Une femme vénale est une femme qui ne fait pas que privilégier les hommes riches.
Elle les cible en particulier. Les autres qualités qu’ils pourraient avoir ne sont pas importantes. Voilà pourquoi de nombreuses femmes se retrouvent dans des relations abusives, malheureuses ou ennuyeuses.
Est-ce que ça en vaut la peine ? Il n’y a rien de mal à être une femme vénale, si vous réussissez malgré tout à garder vos valeurs morales.
Bien sûr, toutes les femmes ne sont pas vénales. Mais j’ai l’impression qu’avec l’aide des réseaux sociaux (et de toutes les photos qui vantent la vie de luxe), on est en train de donner naissance à une toute nouvelle génération.
Une génération où la femme vénale est reconnue, applaudie et encouragée. Oui, on leur dit bravo, tu as réussi ta vie parce que tu as trouvé un mari riche ».
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Il s’est avéré que le Prince charmant n’était en fait rien d’autre qu’une définition plutôt fidèle du psychopathe. Voilà ce qui t’attend si tu restes dans une relation amoureuse avec un homme toxique!