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Être dépressif et amoureux : 2 Êtats difficilement conciliables

Être dépressif et amoureux : 2 Êtats difficilement conciliables

« Avant d’être aimé par un autre, il faut apprendre à s’aimer soi-même ». Phrase toute faite par excellence, je le reconnais … Mais si on l’entend autant, c’est qu’il doit y avoir un fond de vérité, non ? Eh bien, ce n’est pas si sûr ! Du moins, ce n’est pas si simple.

Il s’agit pourtant d’un constat terrifiant, d’autant plus si l’on est dépressif et si l’on éprouve les plus grandes difficultés à s’aimer. Et si on n’y parvenait jamais ? C’était une de mes plus grandes peurs dans mon adolescence.

Je me croyais incapable d’entretenir une relation amoureuse avec quelqu’un. Et comme il s’est avéré depuis, j’avais profondément tort.

Je vais être honnête, je n’ai pas une grande estime de moi. Et pourtant ça n’a pas empêché un homme, à l’automne 2011, de tomber fou amoureux de moi.

À cette époque-là, j’avais été en dépression pendant la plus grande partie de ma vie. J’avais l’impression de n’avoir jamais connu autre chose. J’avais connu les médicaments, les thérapies, les médecines conventionnelles et alternatives et rien n’y faisait.

Cet état dépressif, à un degré moindre ou non, faisait toujours partie de moi.

C’était là, tapi dans l’ombre et prêt à resurgir aux moments les plus inopportuns et à me faire me tordre de douleur.

La dépression se fichait bien de ma relation amoureuse avec cet homme qui me faisait rire, me disait que j’étais belle 20 fois par jour et tenait profondément à moi, comme jamais personne avant lui.

Je lui suis reconnaissante de toutes ces nuits qu’il a passées à m’enlacer pour essayer de stopper mes sanglots. Je lui suis reconnaissante d’avoir supporté mon irritabilité et mes moments de doute.

Il faisait tout son possible pour me réconforter, que ce fut chez nous ou lors d’une sortie en public.

Il était une lueur d’espoir. Il me donnait foi en l’avenir, en dépit des ténèbres qui se lovaient en moi. Il me caressait les cheveux lors de mes insomnies et m’encourageait à manger quand je n’avais plus d’appétit.

Bref, il prenait soin de moi. Il s’occupait de moi, sans jamais me poser de questions ou me juger.

Et même après un an de relation, j’avais encore du mal à y croire. Du mal à croire que quelqu’un soit sincèrement capable de m’aimer. Du mal à croire que quelqu’un puisse m’accepter telle que j’étais. Je me sentais chanceuse, à tous les points de vue.

Mais cet amour intense était aussi effrayant. J’avais peur de la goutte qui ferait déborder le vase et le pousserait à me quitter.

J’avais peur qu’une nuit blanche de plus, une crise de larmes de plus suffisent à le pousser vers la sortie.

Et je savais qu’il s’inquiétait pour moi. J’essayais de le rassurer, malgré mes jours sombres et mes nuits douloureuses. Je lui disais que rien n’était sa faute. J’étais souvent assaillie par la culpabilité. J’avais peur de lui faire du mal. Peur que mes sentiments soient aussi une source de douleur pour lui.

Et il avait parfois du mal à le croire. Au fond, il se sentait toujours un peu responsable. Mais je faisais de mon mieux pour l’en convaincre, avec ce peu d’énergie qu’il me restait.

La plupart du temps, je m’endormais en lui présentant mes excuses et en le prenant dans mes bras. Je me sentais juste chanceuse qu’il ait encore envie de se réveiller le lendemain à mes côtés.

Chaque jour est un combat.

Je suis constamment au bord d’un précipice, encore aujourd’hui après 8 ans. Tiraillée entre la peur de le perdre et la peur de ne jamais aller mieux. Mais il me rappelle, toujours, à quel point il m’aime.

Pourtant, même s’il y a un mieux et même si je crois que les choses n’iront qu’en s’améliorant, nous savons tous les deux que cet état dépressif, parfois lancinant, parfois presque endormi fera toujours partie de nos vies. Et je me dis que s’il est encore là, c’est qu’il m’aime profondément. J’ai de moins en moins de doutes.

Alors, ne laissez plus jamais quelqu’un vous dire que si vous ne vous aimez pas et ne vous acceptez pas à 100%, personne ne vous aimera jamais. C’est faux et j’en suis la preuve vivante.

Une maladie mentale n’est pas une fatalité. On apprend à vivre avec, de même que ceux qui nous aiment et nous entourent. Tout combat est plus facile à mener quand on se bat à deux.

Ne laissez jamais quelqu’un vous dire que si vous souriez plus, vous coiffiez mieux et portiez davantage de couleurs, vous auriez plus de chances de rencontrer quelqu’un. Encore une fois, la vie n’est pas aussi simple.

Ne laissez pas les autres vous culpabiliser à cause d’une chose sur laquelle vous n’avez – presque – aucun contrôle.

Vous êtes digne d’être aimé(e), comme nous tous. 

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