C’était un dimanche soir de janvier quand j’ai pris la décision qui allait tout changer.
J’étais assise sur mon canapé, le visage encore marqué par les larmes, à relire pour la énième fois le message de Pierre : « Je ne suis pas prêt pour une relation sérieuse. »
Pourtant, nous avions passé trois mois intenses ensemble, trois mois où j’avais cru que cette fois serait la bonne.
Comme pour les cinq hommes avant lui.
Ce soir-là, j’ai fait quelque chose de radical.
J’ai supprimé toutes mes applications de rencontre.
Pas temporairement, mais avec la ferme intention de faire une pause complète dans ma quête amoureuse.
Six mois. Une demi-année sans chercher, sans espérer, sans me demander si le mec sympa rencontré au supermarché pourrait être « le bon ».
Ce que j’ai découvert pendant cette période a bouleversé ma conception de l’amour et de moi-même.
Le sevrage émotionnel (Mois 1-2)
Les premières semaines ont été étonnamment difficiles.
Je n’avais pas réalisé à quel point la recherche amoureuse était devenue une dépendance.
Le réflexe de vérifier mon téléphone toutes les dix minutes pour voir si j’avais un match, cette petite dose de dopamine quand une notification apparaissait : tout cela avait créé un besoin constant que je découvrais seulement maintenant que je m’en privais.
Le plus surprenant ? L’ampleur du temps libéré.
En calculant, j’ai réalisé que je passais environ 12 heures par semaine à swiper, chatter, préparer des rendez-vous ou analyser des comportements masculins.
Autant d’heures qui se sont soudain transformées en espace vide à combler.
J’ai commencé par remplir ce vide de manière compulsive.
Plus de séries, plus de sorties entre copines, plus de travail.
Puis vers la fin du deuxième mois, quelque chose a changé.
Un samedi après-midi, je me suis retrouvée assise dans mon salon, simplement à regarder par la fenêtre.
Pas par ennui, mais par choix !
Pour la première fois depuis des années, je me sentais bien avec moi-même, sans la distraction constante du potentiel romantique.
La reconnexion à soi (Mois 3-4)
Au troisième mois, j’ai commencé un projet que j’avais toujours repoussé : apprendre la poterie.
Pas pour rencontrer des gens, pas pour publier des photos sur Instagram, juste pour le plaisir de créer de mes mains.
Dans l’atelier, entourée d’argile et de concentration, j’ai redécouvert une partie de moi que j’avais oubliée : cette capacité à être pleinement présente sans penser à comment j’étais perçue.
C’est à cette période que j’ai remarqué un changement dans mes interactions sociales.
Lors d’un dîner entre amis, j’ai surpris une conversation entre deux hommes sans me demander lequel pourrait être célibataire.
J’ai ri plus fort, parlé plus librement, simplement parce que je n’étais plus dans cette posture de séduction permanente.
Un soir, en rentrant chez moi, j’ai eu une révélation : pendant des années, j’avais cherché un homme pour combler un vide que seul je pouvais remplir.
Ce n’était pas une relation que je désirais, mais la version de moi-même que je devenais quand j’étais aimée.
Les révélations (Mois 5-6)
Vers la fin du cinquième mois, j’ai fait un exercice qui a tout changé.
J’ai listé toutes mes relations passées et noté ce que j’avais espéré trouver chez chacun de ces hommes.
La réponse m’a stupéfaite : presque systématiquement, je cherchais chez eux des qualités que je négligeais chez moi-même.
La stabilité, l’humour, l’aventure : toutes ces choses que je pouvais cultiver en moi.
Le plus frappant est survenu lors d’une réunion de famille.
Ma cousine m’a demandé : « Alors, toujours célibataire ? ».
Au lieu de la réponse habituelle teintée de honte, j’ai simplement souvi : « Oui, et étonnamment heureuse comme ça. »
Ce n’était pas une façade !
Pour la première fois depuis l’adolescence, je ne ressentais pas ce poids de la recherche, cette pression sociale qui fait croire qu’une femme seule est une femme incomplète.
L’après-pause : une nouvelle perspective
Quand les six mois se sont écoulés, je n’ai pas immédiatement repris les applis de rencontre.
Quelque chose de fondamental avait changé : ma relation avec moi-même.
J’ai attendu encore trois semaines avant de créer un nouveau profil, avec des critères radicalement différents.
Non pas « Est-ce qu’il pourrait m’aimer ? », mais « Est-ce que je me sens pleinement moi-même avec lui ? »
C’est ainsi que j’ai rencontré Thomas, non pas parce qu’il correspondait à une liste de critères superficiels, mais parce que sa façon d’être dans le monde résonnait avec la personne que j’étais devenue pendant ces six mois de pause.
Aujourd’hui, quand je regarde en arrière, je réalise que ce n’était pas une pause dans ma recherche d’amour, mais le début d’une véritable relation avec moi-même.
Conclusion
Ces six mois m’ont appris que l’amour ne se trouve pas quand on le cherche désespérément, mais quand on devient la personne capable de le reconnaître et de le recevoir.
La plus belle relation que j’aie jamais eue est née non pas d’une recherche effrénée, mais de cette paix intérieure que j’avais enfin appris à cultiver.
Si tu te reconnais dans mon histoire, je te lance ce défi : fais ta propre pause, même courte, et découvre qui tu es au-delà de ta quête amoureuse.
La femme que tu y rencontreras pourrait bien te surprendre.
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