La sexualité et l’amour étaient des éléments importants de la société grecque, ce qui se reflétait également dans la mythologie grecque.
Par exemple, Aphrodite, la déesse de l’amour, du sexe et de la luxure, était l’un des dieux majeurs les plus vénérés du monde antique.
Sa figure est devenue si importante qu’elle a même représenté plusieurs significations : la beauté, la fertilité, la protection de la maison et de l’amour idéal, la passion, la luxure et le péché.
Dans le même univers des dieux, le dieu de l’Olympe, Zeus, se distingue également, d’où son autre nom, « Père des dieux et des hommes ».
Il est connu à travers des histoires que Zeus a démontré son don de séduction et s’est lié avec des déesses et des mortels.
Par conséquent, les descendants de Zeus sont devenus importants puisqu’il était le père de héros et de personnages représentatifs.
La mythologie grecque est ainsi devenue une plate-forme pour décrire les types, les coutumes et les styles de relations amoureuses et sexuelles.
Sur cette base, les anciens Grecs ont identifié différents types d’amour que l’on peut ressentir.
D’où l’on peut conclure que les anciens Grecs étaient beaucoup plus expérimentés que nous dans ce domaine de la vie humaine.
Ils étaient beaucoup plus sages que nous aujourd’hui parce qu’ils connaissaient tellement de types d’amour et qu’ils vivaient des vies beaucoup plus épanouissantes.
Il est naturel pour les humains d’aimer, mais le problème avec la société d’aujourd’hui est que l’amour est compris si superficiellement.
Parce qu’aujourd’hui, nous ne connaissons que deux types d’amour – le premier est « l’amour romantique » avec lequel nous nous empoisonnons à chaque tournant.
L’amour romantique est devenu si négatif ces jours-ci parce qu’il suppose qu’une seule personne répondra à toutes nos attentes, espoirs, passions et désirs.
Ceci est généralement suivi par l’amour pour la progéniture, qui n’est souvent rien de plus qu’une variante négative de la philautia – lorsque le parent voit l’enfant comme une copie (injustifiée) de lui-même.
Les gens d’aujourd’hui sont fermés à tous les autres types d’amour, mais des fragments de ceux-ci peuvent encore être ressentis de temps en temps.
1. Éros : l’amour sexuel
Éros est la passion sexuelle, du nom du dieu grec de la fertilité.
Il représentait l’idée de la passion et du désir sexuels.
Cependant, chez les Grecs, il n’avait pas les connotations positives associées à ce terme aujourd’hui.
Éros était considéré comme une forme d’amour dangereuse, orageuse et irrationnelle qui pouvait complètement obséder un homme.
Éros implique la perte de contrôle qui terrifiait les Grecs.
Selon la mythologie grecque, elle a été causée par la flèche de Cupidon.
Frappés par une flèche, nous tombons amoureux comme Paris et Hélène sont tombés amoureux l’un de l’autre.
Cet amour se caractérise par l’idéalisation d’un être cher.
2. Philia : l’amour amical
Philia ou une amitié profonde est une autre forme d’amour, également connue sous le nom d’amour entre égaux.
Ce concept était plus valorisé qu’Éros par les Grecs.
Philia faisait référence à la profonde camaraderie entre les soldats qui combattaient ensemble sur le champ de bataille.
Cela incluait la loyauté envers un ami, la volonté de faire des sacrifices au nom de l’amitié et un échange de sentiments.
Aristote croyait que l’amitié se forme pour l’une des trois raisons suivantes : pour le bénéfice, pour le plaisir ou pour la moralité et la raison.
L’amitié se caractérise par des intérêts communs, la confiance, l’attention, la fiabilité et le respect.
Philia était plus vertueuse qu’Éros et était donc plus respectée.
Parce qu’il était basé sur la rencontre de deux esprits similaires dans lesquels la sexualité ne jouait presque aucun rôle.
3. Ludus : l’amour ludique
Il fait référence à l’expression ludique des sentiments entre amants occasionnels.
Ludus était le nom du genre d’amour tremblant et ludique.
En fait, Ludus est séduisant, flirtant et excitant.
Il peut précéder le sexe ou se substituer au sexe, par exemple lorsque nous flirtons avec quelqu’un, en pré-déterminant la limite jusqu’où nous irons.
C’est dans la nature humaine de jouer, donc le Ludus n’est rien de plus que l’amour ou les préliminaires.
Certains auteurs disent que le Ludus se manifeste également dans des situations telles que sortir dans des clubs de divertissement, où la danse est un tel moyen d’échanger des sentiments.
4. Agape : l’amour pour tous
Agape est une forme presque radicale d’amour désintéressé qui s’étend à toutes les personnes, qu’elles soient membres de la famille ou étrangères.
Cette forme d’amour est traduite en latin par Caritas, d’où le mot charité.
Agape est un degré d’amour plus élevé que tout autre et signifiait l’amour pour tous les êtres humains et au-delà pour tous les êtres vivants.
De plus, cet amour est un amour doux, désintéressé, altruiste, souvent spirituel, qui honore l’engagement – un autre type d’engagement.
Les personnes qui ressentent ce genre d’amour voient leurs sentiments comme un devoir, pas comme une passion.
Certains sont même prêts à abandonner la relation si c’est pour le mieux pour l’être cher.
5. Pragma : l’amour durable
Pragma était un type d’amour que l’on retrouve souvent dans les mariages à long terme.
En fait, les mariages étaient autrefois contractuels parce que, contrairement à nous aujourd’hui, les anciens Grecs avaient une vision authentique et sobre du mariage et de ce qu’il est vraiment : un contrat entre deux parties.
Dans de telles conditions, les deux parties savaient à quoi s’attendre du mariage et de leur partenaire.
Ils voulaient que le mariage fonctionne avant toute autre chose, donc au fil du temps, un sentiment d’amour mature appelé Pragma s’est développé.
Ainsi le Pragma est né de la solidarité du bon sens et de l’attachement à un partenaire qui ne pouvait pas nous décevoir.
Pour la simple raison que nous n’avions pas une image romancée et embellie de lui pour commencer.
Quelque chose qui est si caractéristique d’aujourd’hui, où le culte de « l’amour romantique » règne en maître.
6. Philautia : l’amour de soi
Aristote distingue deux types de cet amour.
Une variante malsaine est associée au narcissisme, dans lequel un individu devient obsédé par lui-même et se concentre sur la renommée et le gain personnels.
Dans la Grèce antique, les gens rejetaient surtout ceux qui prétendaient qu’ils étaient si puissants, voire plus puissants que les dieux.
Trop d’amour-propre peut parfois être destructeur, et un tel comportement ruine la moralité humaine à ce jour.
En outre, une option plus saine est une capacité accrue d’amour et d’acceptation.
Ce genre d’amour-propre est important et nécessaire parce que vous devez d’abord vous aimer avant de pouvoir aimer les autres.
La prémisse de base est que ceux qui s’aiment et sont confiants ont assez d’amour à donner aux autres.
De toute façon :
Tous les bons sentiments pour les autres sont une extension des sentiments d’un homme pour lui-même.
Aristote
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