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Lettre à moi-même, le jour où j’ai enfin décidé de partir

Lettre à moi-même, le jour où j’ai enfin décidé de partir

Tu t’en souviens, hein ?

Ce n’était pas un jour différent des autres.

Il n’y a pas eu de cri. Pas de dispute spectaculaire.

Juste ce moment, ce vide dans ta poitrine.

Et cette pensée, douce et tranchante comme une lame : je ne peux plus rester.

Tu n’as pas claqué la porte. Tu n’as pas hurlé.

En fait, tu as juste baissé les yeux… Et tu as su.

Tu étais arrivée au bout. Pas du bout de l’amour, non.

Mais au bout de toi. De ce que tu pouvais supporter. De ce que tu pouvais encore sacrifier.

Tu avais tenu trop longtemps.

À chaque fois que tu as ravalé tes larmes, en silence, dans cette salle de bain froide.

À chaque fois que tu t’es dit “ce n’est qu’un mauvais moment” alors que c’était devenu ta routine.

Quand il te regardait sans te voir. Qu’il te touchait sans te ressentir.

Tu as supporté… Parce que tu croyais que l’amour suffisait.

Mais l’amour ne suffit pas quand tu es la seule à aimer.

Tu te souviens comme tu as attendu ? Les changements promis.

Les gestes tendres. Puis, les excuses qui ne sont jamais venues.

Tu t’accrochais à quelques bons souvenirs comme à une bouée… Mais la mer t’emportait chaque jour un peu plus.

Et toi, tu coulais. Doucement. En souriant devant les autres.

En justifiant ses absences et en mentant à tes amies pour ne pas avoir à dire : je suis malheureuse.

Parce que tu avais honte.

Honte de rester.

Honte d’aimer quelqu’un qui ne te méritait pas.

Aussi honte de te perdre un peu plus chaque jour.

Tu avais peur. Peur de la solitude. Peur d’avoir tout gâché et peur d’être celle qui abandonne.

Alors, tu es restée. Encore un peu. Encore trop.

Et tu t’es effacée.

Mais ce jour-là, quelque chose en toi s’est réveillé.

Ce n’était pas une explosion. Pas une colère.

Juste une voix, très faible, que tu avais presque oubliée.

Ta voix.

Et elle t’a dit : tu mérites mieux. Tu mérites autre chose.

Alors, tu as commencé à faire tes valises. Peut-être pas physiquement tout de suite.

Mais dans ta tête, dans ton cœur. Tu t’es détachée.

Pas parce que tu ne l’aimais plus.

Mais parce que tu as recommencé à t’aimer, toi.

Tu savais que partir ne serait pas facile.

Tu savais que tu pleurerais encore. Que tu douterais. Que certaines nuits, tu regretterais.

Mais tu savais aussi que rester te détruisait.

Alors, tu es partie. Et c’est là que le vrai combat a commencé.

Le manque. Le vide. Cette sensation étrange de ne plus savoir qui tu es sans lui.

Tu n’étais pas prête pour l’après. Mais tu n’étais plus capable de rester dans l’avant.

Et c’est là que tu as compris que partir, ce n’était pas tout quitter.

C’était te retrouver.

Tu as commencé à te parler autrement.

Tu as arrêté de te blâmer.

Puis, tu as réappris à t’écouter.

À dire non. À poser des limites, à ne plus mendier l’amour et à ne plus appeler en larmes quand tu te sentais seule.

Tu t’es souvenue de la femme que tu étais avant lui. Et tu as appris à l’aimer, à nouveau.

Tu t’es promis de ne plus jamais rester là où tu n’es pas aimée.

De ne plus jamais croire que tu dois souffrir pour mériter.

De ne plus jamais croire que le silence est normal, que l’indifférence est tolérable, que l’humiliation est de l’amour.

Tu es partie.

Et c’est ce jour-là que tu as commencé à revenir vers toi.

Ce jour-là, tu as sauvé ta peau. Ton âme. Ton cœur.

Ce jour-là, tu as dit oui à ta vie.

Et même si ça fait encore mal…

Tu sais que tu ne reviendras plus jamais en arrière.

Parce que cette fois, tu as choisi d’être ta priorité.

Et ça, c’est ta plus grande victoire.

— Moi, celle qui est restée trop longtemps, mais qui a fini par partir… pour de bon

Pourquoi cette lettre est importante à écrire

Écrire cette lettre, ce n’est pas juste poser des mots sur du papier.

C’est poser une pierre sur une tombe invisible : celle d’une version de toi-même qui s’est trop tue, trop sacrifiée, trop oubliée.

Tu as peut-être crié dans le vide pendant des mois, peut-être même des années.

Mais cette lettre, c’est enfin un endroit où ta voix ne tremble plus, où tu ne minimises plus ce que tu as vécu.

Tu t’adresses à toi-même avec une vérité nue, sans chercher à épargner qui que ce soit. Ni lui. Ni toi.

Cette lettre, c’est une façon de remettre du sens dans le chaos.

De relire ton histoire, mais cette fois avec du recul.

Tu ne l’écris pas pour te plaindre, tu l’écris pour témoigner.

Tu l’écris pour te valider. Pour te dire à toi-même : “Tu n’as pas rêvé. Tu as vécu ça. Et tu as survécu.”

Et tu sais ce que ça fait, ça ? Ça soulage. Ça libère.

Parce qu’en écrivant, tu te rends compte que tu n’es plus la même.

Tu n’es plus cette femme qui pleurait dans le noir, qui espérait des miettes, qui s’excusait d’être “trop” ou “pas assez”.

Tu es celle qui regarde cette version d’elle-même avec amour, avec compassion… mais aussi avec fierté.

Écrire cette lettre, c’est t’offrir la reconnaissance que tu n’as jamais reçue.

C’est faire un deuil sain.

C’est refermer une porte, non pas brutalement, mais avec douceur. Avec soin. Avec respect pour ce que tu as traversé.

Et parfois, écrire cette lettre, c’est le seul moyen de te dire au revoir à toi-même, pour enfin te dire bonjour.

Comment aller de l’avant

Aller de l’avant, ce n’est pas juste « tourner la page ».

Ce n’est pas oublier ou prétendre que tu vas bien.

Ce n’est pas rencontrer quelqu’un d’autre dans l’espoir de recoller les morceaux.

Aller de l’avant, c’est d’abord ne plus fuir ce que tu ressens.

C’est accepter que tu aies mal. Que tu sois fatiguée. Que tu aies peur.

Mais c’est aussi décider que tu mérites autre chose.

Tu ne peux pas avancer si tu continues à t’accrocher à ce qui t’a brisée.

Alors, tu dois apprendre à poser des limites, même en toi.

Tu dois désapprendre les réflexes que cette relation t’a laissés : t’excuser pour tout, justifier l’injustifiable, accepter l’ombre pour quelques éclats de lumière.

Avancer, c’est revenir à toi, chaque jour un peu plus.

Te demander ce que toi tu veux. Ce que toi tu ressens. Ce qui te fait du bien.

Mais attention, ce n’est pas égoïste. C’est vital.

Il faudra du temps. Tu retomberas peut-être.

Tu auras des jours où tu penseras encore à lui, où tu te demanderas ce qu’il fait, avec qui il est.

Mais tu apprendras, pas à pas, à ne plus avoir besoin de savoir.

Parce que ce que tu construiras en toi deviendra plus précieux que ce que tu as perdu.

Tu avanceras quand tu comprendras que la paix vaut mieux que le frisson du chaos.

Quand tu préféreras être seule que mal accompagnée.

Quand tu t’aimeras assez pour ne plus vouloir être sauvée, mais pour te sauver toi-même.

Et un jour, tu te réveilleras…

Et il ne te manquera plus.

Parce que tu ne manqueras plus à toi-même.

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