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Lettre à celle qui croit qu’aimer, c’est souffrir

Lettre à celle qui croit qu’aimer, c’est souffrir

Tu es là, recroquevillée dans un coin de ton cœur.

Peut-être dans ton lit, à attendre qu’il te rappelle.

Peut-être sur ton canapé, à relire pour la centième fois ce message flou qui t’a laissé l’âme à l’envers.

Tu te répètes que c’est juste un passage, que l’amour est compliqué, qu’il faut se battre, supporter, patienter.

Et pourtant… tu ne respires plus. Tu avances à peine.

Tu es toujours en train de penser à lui, et jamais à toi.

En fait, tu crois aimer, mais tu es surtout en train de survivre.

Tu t’es tellement perdue dans cette idée que l’amour fait mal que tu ne vois même plus que tu souffres en continu.

Tu confonds intensité et passion, douleur et profondeur, blessures et preuves d’amour.

D’ailleurs, tu restes parce qu’il te manque dès qu’il s’éloigne, parce qu’il revient juste assez pour que tu ne partes pas tout à fait, parce qu’il sait exactement quand dire ce qu’il faut pour te faire croire qu’il t’aime encore.

Mais dis-moi, est-ce vraiment ça, l’amour ?

Ce tiraillement permanent entre espoir et désespoir, cette tension dans ton ventre, cette peur constante de ne pas suffire ?

Ce que tu appelles amour, c’est peut-être autre chose.

Un lien invisible, mais puissant, qui te tire toujours vers lui, même quand tu sais qu’il te fait du mal.

Un lien qui ne ressemble pas à un fil, mais à une chaîne.

Et cette chaîne, tu la portes depuis longtemps.

Elle s’est forgée dans ton enfance, dans ces regards que tu cherchais désespérément, dans ces mots d’amour que tu attendais et que tu recevais au compte-gouttes.

Tu as appris très tôt qu’il fallait mériter l’amour.

Qu’il fallait être sage, discrète, douce, forte.

Tu as appris que, si tu souffrais, c’était que tu faisais les choses bien.

Et aujourd’hui, tu rejoues cette pièce, sans même t’en rendre compte.

Oui, tu penses l’aimer. Tu le dis à tout le monde. Tu le cries dans ton silence, tu l’écris entre les lignes de ton journal.

Mais ce que tu ressens, ce n’est pas de l’amour.

C’est une obsession douloureuse, une dépendance affective déguisée en loyauté.

Tu espères encore qu’il changera, qu’il comprendra, qu’il t’aimera comme tu le mérites.

Mais tu vois bien que chaque jour, tu t’éteins un peu plus.

Tu marches sur des œufs. Tu fais attention à chaque mot, à chaque geste.

Et tu sacrifies ta paix pour qu’il t’accorde une miette d’attention.

Et tu appelles ça de l’amour !

Aimer ne devrait jamais te coûter ta dignité, ni ta santé mentale.

Aimer ne devrait pas signifier attendre, pleurer, pardonner sans cesse des choses impardonnables.

En conclusion, aimer, ce n’est pas souffrir. Ce n’est pas douter de ta valeur.

Ce n’est pas justifier l’injustifiable.

Le vrai amour, celui qui élève, ne t’oblige jamais à t’abandonner.

Il ne joue pas avec ta peur d’être seule. Il ne se nourrit pas de ton silence ni de ta culpabilité.

L’amour ne t’épuise pas, il te porte.

Il te regarde sans te rabaisser. Il te parle sans te faire saigner.

Tu n’es pas née pour te battre constamment au nom de l’amour.

Tu n’es pas née pour t’excuser d’exister, pour attendre qu’un homme te choisisse enfin complètement.

D’ailleurs, tu n’es pas née pour croire que la douleur est une preuve de loyauté.

Regarde-toi. Tu as un cœur immense, tu ressens tout trop fort, et c’est beau.

Mais tu mérites que ce cœur soit gardé avec douceur, pas piétiné avec insouciance.

Tu as le droit d’être aimée sans devoir lutter pour chaque geste tendre.

Tu as le droit de dire non à ce qui te détruit, même si tu l’aimes encore.

Et tu verras. Un jour viendra où tu te regarderas dans le miroir et tu comprendras.

Tu comprendras que ce que tu vivais n’était pas de l’amour, mais une répétition de ta propre douleur.

Tu comprendras que tu ne voulais pas tant être aimée…

En fait, tu voulais surtout ne plus te sentir abandonnée.

Et ce jour-là, tu commenceras à te reconstruire.

Tu comprendras que ton amour ne doit pas être une punition.

Tu choisiras la paix plutôt que la passion toxique.

Enfin, tu apprendras que tu peux aimer à nouveau, mais sans te sacrifier.

Et tu ne laisseras plus personne t’apprendre que l’amour fait mal.

Parce qu’il existe, ce monde où l’amour ne te blesse pas.

Et tu le mérites !

Quand tu crois que l’amour, c’est souffrir : ce que tu vis réellement

Si cette lettre t’a touchée, c’est peut-être parce qu’elle a mis en lumière une vérité que tu fuyais depuis longtemps.

Ce que tu vis n’est pas un grand amour compliqué.

Ce n’est pas une histoire passionnelle qui mérite d’être sauvée.

C’est un lien déséquilibré, souvent toxique, qui te vide au lieu de te nourrir.

Et si tu restes malgré la douleur, ce n’est pas parce que tu es faible.

C’est parce que tu as confondu l’amour avec la peur de perdre, la dépendance, l’espoir que « cette fois, ce sera différent ».

Tu as probablement grandi avec l’idée que l’amour, le vrai, exige des sacrifices.

Que plus tu souffres, plus ça prouve que tu tiens à lui.

Que le fait de rester, de pardonner, de supporter, fait de toi une femme forte, courageuse, loyale.

Et pourtant, ce schéma te détruit !

Parce qu’il repose sur une logique inversée : tu te fais mal pour que l’autre t’aime mieux.

Tu encaisses dans l’espoir d’être récompensée.

Tu t’effaces dans l’espoir d’être remarquée.

D’ailleurs, tu t’abandonnes dans l’espoir d’être choisie.

Mais ce que tu ressens n’a rien à voir avec l’amour.

C’est un attachement fondé sur la peur, le manque et l’illusion.

C’est une reconstitution inconsciente de ta blessure originelle : celle du rejet, de l’abandon, de l’indifférence.

Et tant que tu ne guériras pas cette blessure-là, tu continueras à appeler « amour » ce qui n’est en réalité qu’une chaîne invisible.

Tu attireras toujours des relations où tu dois prouver ta valeur, mériter l’amour, accepter l’inacceptable.

C’est dur à entendre, mais nécessaire : tu t’es oubliée.

Tu t’es perdue dans une relation qui te consomme.

Tu as accepté trop de choses que tu n’aurais jamais tolérées chez une amie, chez ta sœur, chez ta fille.

Malheureusement, tu t’es trahie pour qu’il t’aime. Et il ne t’aime pas !

Pas comme tu en as besoin. Pas comme tu le mérites.

Tu ne guériras pas du jour au lendemain. Mais tu peux commencer à désapprendre.

À te libérer de cette idée fausse et dangereuse que l’amour est une souffrance noble.

À reconnaître que le vrai courage, ce n’est pas de rester, mais de partir.

Que la vraie force, ce n’est pas d’endurer, mais de poser une limite.

Et que le vrai amour commence toujours par toi.

Tu as le droit de désirer un amour doux, simple, sain.

Tu as le droit d’y croire encore !

Mais avant d’aimer un autre, il faut que tu te réconcilies avec toi.

Que tu arrêtes de chercher la paix chez quelqu’un qui te l’arrache.

Que tu sois prête à te dire :

Je mérite mieux. Même si je dois être seule pour l’instant. Même si j’ai encore mal. Je ne veux plus confondre l’amour avec la douleur.

Tu es capable d’un amour immense.

Mais il est temps de t’en faire la première bénéficiaire !

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