J’ai mis six mois après ma rupture à comprendre pourquoi je souffrais encore autant.
Ce n’était pas seulement l’amour perdu, c’était la manière dont mon cerveau s’était programmé pour aimer.
Quand mon thérapeute a prononcé pour la première fois les mots « attachement anxieux », j’ai enfin eu un cadre pour comprendre mes comportements : ces messages envoyés à 3 h du matin, ces espionnages compulsifs sur Instagram, cette peur viscérale de ne plus jamais être aimée.
Ce test n’est pas qu’un questionnaire. C’est ce que j’aurais aimé avoir quand j’étais perdue.
À travers 10 questions précises et des exemples concrets de ma propre expérience, vous allez identifier votre style d’attachement dominant (anxieux, évitant, sécurisé ou désorganisé) et surtout comment travailler avec cette part de vous pour ne plus répéter les mêmes schémas.
10 questions pour faire le point
1. Dans les 48 h suivant la rupture, quelle a été votre réaction dominante ?
Je me souviens avoir alterné entre l’envie de supplier mon ex de revenir et des crises de larmes en regardant nos photos.
Une amie m’a dit plus tard : « Tu agissais comme si tu avais perdu un membre. »
C’est exactement ça, la panique physiologique de l’abandon.
Si c’est votre cas, cela pointe vers un attachement anxieux.
2. Comment gérez-vous les objets qui vous rappellent votre ex ?
J’avais gardé son t-shirt dans un tiroir que j’ouvrais pour le sentir quand l’angoisse devenait trop forte.
Pendant des mois, j’ai refusé de rendre ses livres.
Ces petits rituels sont typiques d’un attachement anxieux qui cherche à maintenir un lien symbolique.
3. Quelle est votre peur la plus profonde concernant l’avenir amoureux ?
« Que personne ne m’aime jamais comme lui » était ma réponse immédiate.
Cette conviction que l’amour est rare et difficile à obtenir est caractéristique des attachements insécurisés.
4. Lorsque vous repensez à la relation, sur quoi portent vos ruminations ?
Je passais des heures à analyser chaque dispute, chaque moment où j’aurais pu agir différemment.
Cette hyperfocus sur « ce que j’ai mal fait » révèle une tendance à internaliser la responsabilité des échecs relationnels.
5. Comment réagissez-vous lorsque votre ex prend contact ?
Mon téléphone vibre – c’est son nom qui s’affiche.
Mon estomac se serre, mes mains deviennent moites.
Je réponds immédiatement, même si c’est juste un « Ça va ? » anodin.
Cette réactivité physiologique intense signale un attachement activé.
6. Avez-vous modifié des aspects de votre personnalité pendant la relation ?
J’avais arrêté de voir certains amis parce qu’il les trouvait « superficiels ».
J’avais même changé ma façon de m’habiller.
Ces concessions identitaires sont des marqueurs d’attachement anxieux.
7. Quel est votre rapport à la solitude depuis la rupture ?
Les premiers weekends seuls étaient une torture.
J’avais besoin en permanence d’être entourée pour ne pas penser.
Cette difficulté à être seule avec soi-même est un signe classique.
8. Comment imaginez-vous votre prochaine relation ?
« Je veux quelqu’un qui me rassure tout le temps » était ma réponse automatique.
Ce besoin de sécurité constante trahit une blessure d’abandon non résolue.
9. Que ressentez-vous lorsque vous voyez votre ex avec quelqu’un d’autre ?
La fois où j’ai vu une photo de lui avec une nouvelle copine, j’ai eu des nausées pendant deux jours.
Cette réaction physique extrême à la jalousie post-rupture est typique des attachements anxieux.
10. Avez-vous déjà rompu puis repris contact plusieurs fois ?
Nous avions rompu et repris trois fois en un an.
Chaque fois, je savais que ce n’était pas sain, mais l’idée de le perdre définitivement était pire.
Ce cycle dépendance/sevrage est caractéristique.
Analyse des résultats
Si vous avez majoritairement reconnu vos réactions dans les exemples que j’ai partagés, vous avez probablement un attachement anxieux.
Voici ce que cela signifie concrètement :
Votre système d’attachement fonctionne comme une alarme hypersensible.
Lors d’une rupture, votre cerveau traite la séparation comme une menace vitale – littéralement.
Les scanners cérébraux montrent que les zones activées sont les mêmes que lors d’une douleur physique intense.
Pendant des mois après ma rupture, mon corps était en état d’alerte permanent :
- 3 h du matin : réveil en sursaut avec l’impression d’étouffer
- Devant son immeuble : tremblements incontrôlables alors que je « passais juste par hasard »
- Dans le métro : crises d’angoisse en repensant à nos disputes
Ces réactions ne sont pas de la « faiblesse ».
C’est votre système d’attachement qui crie : « Danger ! Réparation du lien nécessaire ! »
Maintenant, faites votre propre test
Les questions
1. Après la rupture, votre réaction immédiate a été :
A) Un besoin désespéré de le reconquérir (messages, promesses, surveillance de ses réseaux)
B) Un soulagement suivi d’un évitement total (suppression des photos, blocage, refus d’en parler)
C) De la tristesse, mais une acceptation progressive (vous avez pleuré, puis cherché à comprendre)
D) Un mélange de rage, de tristesse et de comportements contradictoires (tantôt, vous le détestez, tantôt, vous l’idéalisez)
2. Comment gérez-vous les souvenirs de votre ex ?
A) Vous les conservez précieusement (vous revisitez souvent vos conversations ou photos)
B) Vous les évitez activement (tout ce qui vous rappelle lui est rangé ou jeté)
C) Vous les acceptez sans obsession (vous pouvez y penser sans angoisse excessive)
D) Ils provoquent des émotions violentes et imprévisibles (un jour ça va, le lendemain, c’est insupportable)
3. Si votre ex reprend contact, vous réagissez par :
A) Un espoir immédiat de réconciliation (vous répondez vite, même si c’était toxique)
B) Une méfiance instinctive (vous ignorez ou bloquez, par peur de souffrir à nouveau)
C) Une réponse mesurée (vous évaluez la situation avant de décider)
D) Un mélange de désir et de colère (vous alternez entre gentillesse et reproches)
4. Votre plus grande peur post-rupture est :
A) De ne jamais retrouver un amour aussi intense
B) De vous retrouver piégée dans une nouvelle relation toxique
C) De répéter les mêmes erreurs
D) D’être à la fois terrifiée par l’abandon et étouffée par l’intimité
5. Votre attitude envers l’amour maintenant :
A) « Je veux retrouver l’amour rapidement pour ne pas souffrir »
B) « Je préfère rester seule plutôt que de risquer d’être blessée »
C) « Je prends le temps de guérir avant de recommencer »
D) « Je ne sais plus si je mérite d’être aimée »
6. Lorsque vous repensez à la relation, vous ressentez surtout :
A) De la nostalgie et des regrets (« Si seulement j’avais fait différemment… »)
B) De la distance émotionnelle (« C’est du passé, je ne veux plus y penser »)
C) Un mélange de bons et mauvais souvenirs (vous ne l’idéalisez ni ne le diabolisez)
D) Une confusion totale (un jour, vous le détestez, le lendemain, vous le regrettez)
7. Votre comportement pendant la relation reflétait :
A) Un besoin constant de validation (peur des disputes, sur-adaptation)
B) Une difficulté à vous engager pleinement (vous gardiez une « porte de sortie »)
C) Un équilibre entre proximité et indépendance
D) Des comportements contradictoires (tantôt collante, tantôt distante)
8. Après la rupture, votre estime de vous est :
A) Très basse (« Je ne vaux rien sans lui/elle »)
B) Protégée par une carapace (« Je ne veux plus montrer ma vulnérabilité »)
C) Stable malgré la peine (« Cette rupture ne définit pas ma valeur »)
D) Variable et imprévisible (un jour vous vous détestez, le lendemain vous vous sentez forte)
9. Face à la solitude, vous :
A) La redoutez profondément (vous comblez le vide par des relations ou distractions)
B) La préférez aux risques de l’amour (« Seule, au moins je contrôle tout »)
C) L’acceptez comme une phase nécessaire
D) Alternez entre besoin de contact et rejet des autres
10. Dans une future relation, vous craignez surtout :
A) L’abandon
B) L’étouffement
C) De ne pas bien choisir votre partenaire
D) Les deux à la fois, de façon confuse
Résultats : Quel est votre style d’attachement ?
Majorité de A : attachement anxieux
Votre blessure : la peur de l’abandon domine.
Vous avez tendance à vous accrocher, même à des relations toxiques.
Votre défi : apprendre à vous rassurer vous-même plutôt que de chercher la validation chez l’autre.
Exercice concret : tenez un journal où vous notez trois choses que vous avez faites seules et réussies chaque jour (ex : un repas en solo, une décision prise sans avis extérieur).
Majorité de B : attachement évitant
Votre blessure : l’intimité vous effraie.
Vous vous protégez en gardant vos distances.
Votre défi : apprivoiser la vulnérabilité sans paniquer.
Exercice concret : écrivez une lettre (non envoyée) où vous exprimez ce que vous avez vraiment ressenti pendant la relation.
Majorité de C : attachement sécurisé
Votre force : vous gérez les émotions de façon équilibrée.
La rupture vous blesse, mais ne vous détruit pas.
Votre défi : ne pas devenir trop méfiante malgré la peine.
Exercice concret : listez 5 qualités que vous voulez chez un futur partenaire pour éviter de répéter les mêmes schémas.
Majorité de D : attachement désorganisé
Votre blessure : vous oscillez entre besoin d’amour et peur de l’autre.
Souvent lié à des traumatismes passés.
Votre défi : retrouver une cohérence émotionnelle.
Exercice concret : pratiquez la méditation 5 min/jour pour calmer les réactions en montagnes russes.
Le chemin de réparation : réapprendre à s’aimer
La guérison passe par trois étapes que j’ai dû apprendre à la dure :
1. Recâbler les pensées automatiques
Quand je me surprenais à penser « Je ne trouverai jamais mieux », je notais l’émotion puis ajoutais : « C’est mon attachement anxieux qui parle, pas la réalité. »
Petit à petit, j’ai créé un espace entre la blessure et ma réponse.
2. Réapprivoiser son système nerveux
Le yoga nidra m’a sauvée !
Allongée sur mon tapis, je réapprenais à mon corps qu’il pouvait se détendre sans menace imminente.
Les premières fois, je pleurais tellement c’était inconfortable.
3. Recréer des expériences correctrices
J’ai commencé par de petits défis : passer une soirée seule sans appeler personne.
Puis un weekend. Chaque succès renforçait ma confiance : je pouvais survivre à mes propres émotions.
Aujourd’hui, deux ans après, quand je ressens l’ancienne angoisse monter, je sais que c’est une vieille blessure qui clignote, pas une vérité.
La cicatrice est là, mais elle ne dirige plus ma vie.
Conclusion
Je vous vois. Je vous entends. De plus, je sais cette douleur qui semble infinie.
Mais voici ce que ma thérapeute m’a dit un jour et que je veux vous redire :
Ce qui a été appris peut être désappris. Votre façon d’aimer n’est pas brisée – elle a été formée par d’anciennes protections. Maintenant, vous apprenez de nouvelles façons.
Prenez ce test comme une carte, pas comme une condamnation.
La femme que vous êtes en train de devenir mérite d’aimer et d’être aimée sans cette peur au ventre.
Un pas à la fois. Un jour à la fois. La lumière existe, même si vous ne la voyez pas encore.
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