Lorsqu’un narcissique tente de se présenter comme la victime, il s’agit souvent d’une tactique de manipulation visant à attirer la sympathie.
En effet, il veut détourner la responsabilité ou prendre le contrôle d’une situation.
Généralement, cela se produit lorsque sa victime échappe enfin à son contrôle et essaie de raconter son histoire.
Quand elle veut parler de tout ce qu’elle a traversé et affronter son ex, il se met sur la défensive et rejette le blâme sur elle.
Pour ce faire, il utilise différentes techniques :
- Jouer la carte de la sympathie
Le narcissique exagère ses difficultés ou ses combats pour susciter la pitié des autres.
Il peut mettre en avant des traumatismes ou des difficultés passés pour justifier son comportement ou chercher à être validé.
- Accuser les autres
Les narcissiques ont l’art de rejeter la responsabilité sur les autres, même lorsqu’ils sont en tort.
Ils peuvent déformer les événements pour donner l’impression que ce sont eux qui ont été lésés ou maltraités par quelqu’un d’autre.
- Projeter ses propres fautes
Au lieu de reconnaître leurs défauts ou leurs erreurs, les narcissiques projettent sur les autres.
Ils accusent les autres des mêmes comportements ou traits de caractère qu’ils possèdent eux-mêmes, se présentant comme la partie innocente.
- Gaslighting
C’est une forme de manipulation dans laquelle le narcissique déforme la réalité pour amener sa victime à douter de ses propres perceptions et de ses souvenirs.
Il peut nier ou minimiser ses actes, ce qui amène la victime à se demander si c’est elle qui est en tort.
- Recherche d’alliés
Le narcissique s’assure le soutien d’autres personnes pour étayer son discours de victime.
Il peut manipuler ses amis, sa famille ou ses collègues pour qu’ils se rangent de son côté en se présentant comme la partie lésée.
Il peut être difficile de faire face à un narcissique qui joue à la victime.
En effet, c’est un professionnel de la manipulation mentale.
Il est donc essentiel de se fier à son instinct et de connaître les signes suivants pour savoir qui est la vraie victime de toute cette histoire.
1. La victime souffre de SSPT
La dépression, l’anxiété et le syndrome de stress post-traumatique sont des conséquences directes des abus et des manipulateurs du pervers narcissique.
Cela s’explique par le fait que l’abus narcissique est souvent prolongé et insidieux et qu’il implique la manipulation, l’exploitation émotionnelle et parfois même des abus physiques ou sexuels.
Vivre avec un agresseur narcissique crée un environnement de peur constante, car les victimes sont toujours sur le qui-vive, anticipant la prochaine crise ou attaque.
Cette hypervigilance entraîne un stress et une anxiété chroniques, qui sont des caractéristiques communes du syndrome de stress post-traumatique.
De plus, les victimes d’abus narcissiques ont souvent des flashbacks émotionnels, c’est-à-dire des réactions émotionnelles intenses et accablantes déclenchées par des rappels de traumatismes passés.
Ces flashbacks peuvent être aussi pénibles que le traumatisme d’origine et peuvent contribuer à des symptômes tels que les attaques de panique, la dissociation et les comportements d’évitement.
2. Le narcissique est toujours le premier à raconter son histoire
Les narcissiques dominent souvent les conversations parce qu’ils ont besoin d’attention et de validation.
Ils pensent que leurs expériences et leurs points de vue sont supérieurs à ceux des autres, et ils s’empressent donc de raconter leur histoire avant que quiconque n’en ait l’occasion.
Leur besoin d’admiration et de contrôle peut les faire paraître égocentriques et dédaigneux des contributions des autres.
En outre, ils peuvent manquer d’empathie et ne pas se rendre compte qu’ils monopolisent la conversation.
Lorsqu’ils savent que leur victime est sur le point de dire la vérité et de gâcher leur image parfaite, ils sautent le pas en premier.
Ils manipulent la discussion pour faire croire qu’elle est folle et que c’est une menteuse maladive.
3. La victime développe un lien traumatique
Les victimes d’abus narcissiques développent un lien traumatique avec leur agresseur en raison d’une combinaison de manipulation psychologique et de renforcement intermittent.
Cela crée un sentiment de confusion et de dépendance chez la victime, qui peut remettre en question sa propre réalité et s’attacher à plaire au narcissique pour éviter d’être à nouveau maltraitée.
Le renforcement intermittent joue un rôle important dans le développement d’un lien traumatique.
Le narcissique alterne entre des périodes d’affection, de louanges et de validation (renforcement) et des épisodes de critique, de dévalorisation et de manipulation (punition).
Cette incohérence permet à la victime de s’investir émotionnellement dans la relation, d’espérer un retour aux aspects positifs et de s’accrocher à la croyance que le narcissique changera.
Avec le temps, l’estime de soi de la victime s’érode et elle devient de plus en plus dépendante du narcissique pour être validée et se sentir valorisée.
4. Le narcissique dit toujours que son ex est folle
Les narcissiques emploient souvent des tactiques telles que celle-ci afin de détourner la responsabilité et de maintenir leur propre sentiment de supériorité.
En attribuant tout problème dans la relation à l’instabilité ou à l’irrationalité supposées de leur ex, ils évitent d’assumer la responsabilité de leur propre comportement.
C’est une façon pour eux de contrôler le récit et d’invalider les expériences et les sentiments de leur ex.
Cela peut également servir à manipuler la perception des autres, en ralliant le soutien du narcissique et en se présentant comme la victime.
Cependant, il est important de se rappeler que ces affirmations sont souvent infondées et qu’elles trouvent leur origine dans le besoin du narcissique de protéger son ego.
5. La victime est confuse
En effet, elle essaie de comprendre ce qu’il se passe, mais elle n’obtient aucune réponse claire.
Les narcissiques se livrent fréquemment à la manipulation en niant ou en déformant la réalité, ce qui amène la victime à douter de ses propres perceptions, de ses souvenirs et de sa santé mentale.
Cette manipulation constante entraîne une confusion sur ce qui est réel et ce qui ne l’est pas.
Dans de nombreuses relations narcissiques, il existe un cycle dans lequel le narcissique idéalise d’abord la victime, la couvrant d’amour, d’attention et d’éloges.
Toutefois, cette phase est souvent suivie d’une phase de dévalorisation, au cours de laquelle le narcissique devient critique, dédaigneux, voire violent.
Cette incohérence peut amener la victime à s’interroger constamment sur la validité de sa relation et sur sa propre valeur.
Finalement, les relations narcissiques se terminent souvent de manière abrupte ou sans conclusion, laissant la victime avec des questions sans réponse et des émotions non résolues.
6. La victime est malade et isolée
Les conséquences des abus se font ressentir sur la santé physique et mentale de la victime.
De plus, elle n’obtient aucune aide parce que son abuseur a fait son possible pour l’isoler de ses proches.
Les narcissiques cherchent à garder le contrôle sur leurs victimes, et l’isolement est une tactique courante qu’ils utilisent pour y parvenir.
En limitant les contacts de la victime avec ses amis, sa famille et d’autres sources de soutien, le narcissique peut plus facilement la manipuler et la contrôler.
Dans certains cas, les victimes peuvent être financièrement dépendantes du narcissique, ce qui les empêche de mettre fin à la relation ou de chercher de l’aide.
Ce contrôle financier peut contribuer à leur isolement, car elles peuvent se sentir piégées et incapables d’accéder à des ressources ou à un soutien.
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